Sous le titre de « Neolithic human impact on landscapes related to megalithic structures: palaeoecological evidence from the Krähenberg, northern Germany », le Journal of Archaeological Science publie, dans son volume 51, de novembre 2014, aux pages 164-173, un article de Mykola Sadovnik, Vincent Robin, Marie-Josée Nadeau, Hans-Rudolf Bork et Oliver Nelle qui aborde l’impact des activités humaines sur la végétation aux alentours de 5 sépultures mégalithiques de la « Funnel Beaker Culture », Krähenberg (Schleswig-Holstein), non loin de la frontière danoise.
Basée sur l’étude des grains de pollens et des charbons de bois d’une fondrière voisine, cette étude détaillée du développement de la végétation locale a pu être mise en parallèle avec 11 datations AMS et diverses données archéologiques. Les auteurs ont observé une légère influence de l’influence humaine sur la végétation, avec réduction du couvert forestier peut-être associé à la construction des mégalithes au Néolithique (vers 3500 cal. BC), puis une phase de reboisement et enfin un fort impact lié au développement de l’agriculture à l’âge du Bronze. Un autre résultat intéressant montre que les mégalithes étaient, au néolithique, éloignés des zones d’habitats et de cultures, ce qui plaiderait en faveur d’une zone mégalithique à caractère « rituel ».
On trouvera ci-dessous le résumé anglais de l’article :
New aspects of prehistoric forest use and human activities around megalithic graves were inferred from a palaeoecological study at Krähenberg, northern Germany. Five megalithic graves of the Funnel Beaker Culture are located very close, i.e. ca. 100 m south-west of a small mire which was investigated for pollen and charcoal records. This unique situation provides a detailed reconstruction of the local vegetation development and fire history for the area surrounding the megalithic graves, by investigating a peat core sequence, and backed by 11 AMS 14C measurements and archaeological data. The deciduous forests experienced a slight reduction in the canopy around 3500 cal. BC, suggesting an increased but weak human impact, possibly associated with the construction of the megalithic graves. Following the period of anthropogenic activity, forest recovery occurred over a period of about 400 years. Our results suggest that the designated site was isolated from settlements and arable fields during the Neolithic period. The graves were imbedded in a woodland landscape. Although forest disturbance occurred during the Neolithic period, intense human impact associated with arable farming first commenced during the Bronze Age.