L’exposition Mythique préhistoire. Idées fausses et vrais clichés a été conçue au Musée départemental de Préhistoire de Solutré (Saône-et-Loire), au pied de la célèbre roche, où elle a été présentée du 6 mars 2010 au 31 janvier 2011. Un intéressant ouvrage collectif sur le même sujet, présenté par ce site, a été publié à l’occasion (Quertelet S. dir., 2010. Mythique préhistoire. Idées fausses et vrais clichés, Solutré, Musée départemental de Préhistoire de Solutré, 168 p).
Du 8 avril au 30 septembre 2011, cet événement est proposé au Musée de la Préhistoire en Wallonie, à Ramioul-Flémalle. De nombreuses modifications sont apportées à la version originale de l’exposition, notamment pour mettre en valeur les équivalents belges de l’illustration des mythes proposés dans l’exposition. Un petit ouvrage reflète également ces adaptations belges.
En matière de mégalithes, de nombreux clichés ont longtemps circulé, et circulent souvent encore. L’un des plus tenaces concerne leur attribution erronée aux Celtes, malgré le fait que les archéologues ont, depuis longtemps, dénoncé cette hérésie et montré, fouilles à l’appui, que les dolmens et menhirs avaient été érigés par des populations du Néolithique. Une illustration particulièrement médiatique de la persistance de ce fantasme s’observe dans la bande dessinée Astérix, des français Uderzo et Goscinny, qui album après album de 1959 à 2009, s’évertuent à faire lancer des menhirs à la tête des envahisseurs romains par Obélix, comparse du héros principal.
L’un des autres mythes de la megalithomania celtique est le dolmen-autel sur lequel les druides auraient accompli des sacrifices humains.
Une autre vision mythique liée au rôle des druides dans la gestion de la vie religieuse des Celtes porte sur la cueillette du gui. Pour ce faire, un druide, de blanc vêtu, grimpe dans un chêne et utilise une serpe d’or. Comme pour les sacrifices sur dolmen-autel, ce célèbre cliché de la vision usuelle des Celtes n’a jamais été corroboré par l’ombre d’un indice archéologique sérieux.
Ce sont tous ces clichés, et bien d'autres comme la coexistence des hommes préhistoriques et des dinosaures, la violence, ou les accidents miniers néolithique d’Obourg et de Strépy, que l’exposition du préhistosire de Ramioul s’attache à démystifier.