La nécropole mégalithique de Roknia, située à une trentaine de km au Nord-ouest de Guelma, à l’extrême est de l’Algérie, non loin de la côte méditerranéenne, est la plus importante d’Afrique du nord, en raison de sa concentration en dolmens et hypogées. Elle comprend des milliers de monuments répartis sur quatre kilomètres de long et trois cent mètres de large. La nécropole est classée patrimoine national. Lors des fouilles de Jules René Bourguignat en 1868, on y a retrouvé des ossements, des poteries et des bijoux. Comme s’en plaint le journal Elwatan du 12 janvier dernier, les lieux sont quasiment abandonnés. Malgré leur classement, ils ne font pas l’objet d’une attention particulière de la part des autorités. La clôture installée dans les années 1980, l’entrée et deux locaux en dur sont aujourd’hui fortement dégradés. Clairement, la réhabilitation et la valorisation du site touristique de Roknia ne figurent pas parmi les priorités des autorités locales.
Sur le plan scientifique, le volet des fouilles archéologiques n’est pas mieux loti. Les documents archéologiques ont été exhumés dans la nécropole entre le 19e et le 20e siècle par des archéologues français. Ils sont aujourd’hui répartis entre le musée du Bardo à Alger et celui de Germain-en-Laye en France.