Le journal L'Avenir (édition du Luxembourg) du 29 octobre dernier signale les réticences d’élus des sections locales de deux partis politiques en ce qui concerne les recettes du Musée des Mégalithes.
Pour eux en effet : « Au vu des chiffres financiers, on peut vraiment se demander à quoi sert le musée à Wéris ? Quand on compare les rentrées financières du musée des mégalithes à ceux de la cafétéria attenante, il n’y a pas photo. La cafétéria ramène dix fois plus d’argent que les entrées du musée. Ce n’est pas normal. J’y vois d’ailleurs une forme de concurrence déloyale par rapport au secteur Horeca du village qui, lui, n’est pas subsidié pour fonctionner ».
Eh oui, les musées ont non seulement besoin de subsides, mais aussi de rentrées propres pour rester viables. Et celles-ci sont certes en partie assurées par les entrées, mais aussi en grande partie par les activités annexes, cafétéria, librairie, boutique de souvenirs… Et ces rentrées annexes dépassent parfois largement les revenus générés par les visites des musées. C’est un phénomène commun à l’ensemble du secteur muséal, qui n’est donc en rien propre à Durbuy et à son Musée des Mégalithes.
Dans le cas précis de Wéris et de son musée, avant la création de cette structure il y a déjà quelques décennies, le village périclitait, sans plus guère d’offres culturelles et touristiques. Le musée a clairement joué un rôle dans le re-développement de l’Horeca du village, devenu un des plus beaux de Wallonie. Il ne concurrence donc pas les restaurants et débits de boissons, il contribue au contraire à les alimenter. Le musée, par ailleurs, est un des rares employeurs du village et ce n’est pas à négliger.
Que des démarches aient à être entreprises pour, comme le souligne les critiques « que la proportion financière s’inverse quelque peu entre le musée et la céfétéria », certes, mais avant tout, il faut défendre le musée pour ce qu’il est, un des pôles culturels de la ville de Durbuy et de sa région.