Mis à jour le 17.10.2016
Vue du bâtiment sous lequel se trouve le dolmen.
Ce monument mégalithique se situe près du hameau de Laviô, sur le territoire de la localité de Rochehaut (Bouillon, province de Luxembourg). Il a été implanté dans la plaine alluviale de la Semois, à quelques mètres de la rive droite de la rivière. Le site a été découvert en 1952, lors du creusement des fondations d’une maison sous laquelle il est aujourd’hui encore enfoui. Il n’a pu être fouillé, mais le docteur F. Clément, à l’époque directeur du Musée ducal à Bouillon, eut le temps de réaliser quelques observations, un croquis et des photographies. Sur ces bases, É. Huysecom a pu en réaliser une étude sommaire.
Vue du monument avant la construction de la maison.
La partie orientale de l’ensemble, la seule jamais observée, se composerait d’une grande dalle de phyllade d’Alle, d’environ 5 m de longueur sur 1,70 m de largeur ; cette couverture repose horizontalement sur des supports constitués, au moins là où il a pu être possible d’en juger, de petites dalles empilées. L’axe de la chambre semble être orienté d’est en ouest. Une encoche de 1 m de long, aménagée par percussion sur le bord oriental de la dalle de couverture, surmonte l’entrée présumée. Devant elle, d’autres blocs placés de chant ou en pendage oblique délimitent une sorte de couloir d’accès à entrée latérale s’ouvrant au nord. À 1 m sous la dalle de couverture, des galets composaient un dallage grossier surmonté d’une couche de charbons de bois, malheureusement non prélevés ; ce dallage se prolongeait en partie dans le couloir d’accès.
Vase à fond plat.
Le matériel archéologique se limite aux fragments d’un seul vase, découvert dans le remplissage de la chambre, à 60 cm sous le plafond, ainsi qu’à un éclat cortical atypique en silex. Le vase est trapu, à fond plat, à pied évasé, à faible carène située à 4 cm sous le bord, et à légère lèvre avec traces irrégulières de spatule. Sa reconstitution lui donne une hauteur de quelque 19 cm et un diamètre extérieur maximal de 22 cm. La pâte est grossière, avec dégraissant à base de grains de schiste. L’allure générale de ce vase le rapproche du Seine-Oise-Marne (SOM) ainsi que du faciès hollandais de Vlaardingen ; les deux particularités que sont la lèvre et la carène évoquent par contre clairement le Néolithique final de type Gord. L’entrée latérale de la chambre est atypique pour le SOM. et évoque certains mégalithes de la culture plus nordique des Gobelets en Entonnoir, ou TRBK., qui remontent à la première moitié du troisième millénaire avant J.-C.
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